Gynécologie générale
Publié le 25 avr 2025Lecture 4 min
Impact des fluctuations hormonales sur la santé des femmes tout au long de la vie

La vie hormonale des femmes est rythmée par des changements majeurs tout au long de la vie. Ces transitions, orchestrées par les variations des œstrogènes et de la progestérone, influencent non seulement le cycle menstruel, mais aussi le bien-être général. Si certaines femmes traversent ces étapes sans difficulté, d’autres ressentent des symptômes parfois marqués, allant des douleurs menstruelles aux bouffées de chaleur. Comprendre ces bouleversements hormonaux permet d’adapter la prise en charge et de préserver l’équilibre à chaque étape de la vie des femmes.
L’adolescence : les premières fluctuations hormonales
Dès la puberté, l’activation de l’axe hypothalamo-hypophyso-gonadique entraîne une production importante d’œstradiol, principal œstrogène durant cette période, qui joue un rôle essentiel dans le développement des organes reproducteurs et l’instauration des cycles menstruels(1). Parallèlement, le système neuroendocrinien subit d’importantes modifications, notamment avec l’activation de l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien (HPA), responsable de la sécrétion de cortisol, l’hormone du stress. Cette hyperactivité de l’axe HPA est associée à une plus grande sensibilité aux facteurs environnementaux et au stress, ce qui pourrait expliquer l’augmentation du risque de troubles de l’humeur à l’adolescence(1).
L’âge adulte : la régulation hormonale
Une fois le cycle hormonal établi, la régulation endocrinienne s’organise autour de l’alternance entre la phase folliculaire dominée par les œstrogènes et la phase lutéale sous l’influence de la progestérone. Ces hormones jouent un rôle essentiel non seulement dans la reproduction, mais aussi dans la régulation de nombreuses fonctions physiologiques, telles que le métabolisme et le système cardiovasculaire(1). Certaines études indiquent que la puberté précoce est associée à un risque augmenté de maladies métaboliques et cardiovasculaires à l’âge adulte, probablement en raison d’une exposition prolongée aux œstrogènes. Par ailleurs, la résistance à l’insuline, qui augmente physiologiquement durant la puberté, pourrait, dans certains cas, persister et favoriser l’apparition d’une obésité ou d’un diabète de type 2 plus tard dans la vie(1).
La périménopause : une transition progressive vers la ménopause
La périménopause débute généralement chez les femmes entre la moitié et la fin de la quarantaine et dure en moyenne 4 à 5 ans. Elle se caractérise par une diminution irrégulière des œstrogènes et de la progestérone. Cette période de transition peut durer plusieurs années et s’accompagne de cycles menstruels irréguliers ainsi que de symptômes variés tels que bouffées de chaleur et fluctuations de l’humeur(1). Sur le plan métabolique, la périménopause est marquée par une redistribution des graisses corporelles, favorisant l’accumulation de tissu adipeux abdominal et augmentant ainsi le risque cardiovasculaire(1).
La ménopause : un nouvel équilibre hormonal
La ménopause est confirmée lorsque les menstruations cessent pendant 12 mois consécutifs, en l’absence d’autre cause, marquant l’arrêt de la fonction hormonale cyclique des ovaires. La carence en œstrogènes qui en découle a des répercussions sur plusieurs systèmes physiologiques, notamment une augmentation du risque de maladies cardiovasculaires(1). Les modifications hormonales postménopausiques affectent également l’humeur et la cognition. Certaines études suggèrent que les femmes en période de transition ménopausique sont plus susceptibles de présenter des symptômes dépressifs, possiblement en raison de l’interaction entre la baisse des œstrogènes et l’axe HPA(1).
Les progestatifs : une réponse adaptée aux déséquilibres hormonaux
Pour accompagner ces transitions hormonales, les progestatifs — incluant la progestérone naturelle, ses isomères et plusieurs composés synthétiques — jouent un rôle essentiel dans la régulation hormonale au cours de la vie reproductive des femmes(4). Bien qu’ils diffèrent largement par leur structure moléculaire, ils sont tous dérivés de la progestérone, de la testostérone ou de la spironolactone, et ont été conçus pour reproduire l’action de la progestérone endogène(4). Parmi eux, les isomères de la progestérone se distinguent par leur capacité à stabiliser les cycles menstruels, en réduisant les irrégularités et les douleurs associées(2), y compris les douleurs pelviennes chroniques liées à l’endométriose(3). À la ménopause, l’association des progestatifs aux œstrogènes dans le cadre d’un traitement hormonal substitutif (THS) est indispensable pour préserver l’équilibre hormonal et prévenir les effets délétères d’une stimulation œstrogénique non contrôlée, en particulier sur l’endomètre. Les données actuelles indiquent que les isomères de la progestérone naturelle sont bien tolérés et n’entravent pas les effets bénéfiques des œstrogènes sur le système cardiovasculaire. Leur utilisation dans un THS prolongé est associée à une faible incidence d’effets indésirables, notamment au niveau mammaire, endométrial, cardiovasculaire et thrombo-embolique(4). En association aux œstrogènes, ces progestatifs constituent ainsi l’une des options les plus sûres pour limiter le risque de cancer du sein tout en réduisant les complications cardiovasculaires et thrombo-emboliques. Néanmoins, le choix du traitement doit toujours être individualisé en fonction des antécédents médicaux et des objectifs spécifiques de chaque patiente(4).
En conclusion, de l’adolescence à la ménopause, le cycle hormonal féminin évolue à travers différentes phases, influençant non seulement le cycle menstruel, mais aussi le bien-être général. Si certaines femmes traversent ces transitions sans difficulté, d’autres peuvent ressentir des symptômes plus marqués, nécessitant un accompagnement adapté. Grâce à une meilleure compréhension des fluctuations hormonales et à l’apport de solutions adaptées comme certains progestatifs, il est possible d’atténuer ces déséquilibres et d’améliorer la qualité de vie des femmes à chaque étape de leur parcours hormonal.
Publirédactionnel réalisé pour Theramex
NONP_FR_FR_22280_v1– Avril 2025
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